Devant les malheurs qui frappent notre pays et le monde entier et ceux plus grands encore qui peut-être nous menacent,
Devant la pandémie qui immobilise nos forces et nous laisse dans une attente impuissante,
Devant la tristesse d’une Eglise désolée qui ne peut même plus s’occuper de ses enfants,
Nous mettons toute notre confiance en Dieu et dans l’intercession de la Sainte Vierge Marie.
Nous voulons faire un acte de remise complète de nous-mêmes entre les mains de notre Père des cieux, car nous savons qu’il est bon et qu’il aime à pardonner ceux qui reviennent vers lui.
Nous reconnaissons que nous n’avons pas toujours marché droit dans les voies de justice et de la foi, que nous avons profité de la facilité de la consommation, que nous nous sommes complu dans des biens matériels, que nous avons tout attendu de la technique et lui avons confié nos vies, que nous nous sommes étourdis de bruits et de divertissements, que nous avons pactisé avec la lâcheté, reconnu désormais inévitables les atteintes à la vie et à la dignité du mariage, fermé les yeux sur l’écrasement du pauvre, l’isolement et la détresse des personnes âgées, que nous n’avons pas été fidèles aux rendez-vous que nous fixait l’Eglise, que nous avons négligé de partager notre foi avec les cœurs qui ont tous faim et soif de la vérité …
Si le Seigneur nous donne un répit et nous permet une existence plus heureuse, nous ne voulons pas continuer comme si rien n’était arrivé,
Nous voulons être fidèles aux appels que Dieu nous adresse par sa Parole révélée, par nos pasteurs, par ses saints, par les messages de Marie notre Mère,
Nous voulons faire à la prière une vraie place dans nos vies, commençant par elle et finissant par elle nos journées, nous voulons sanctifier le Jour du Seigneur, écarter au maximum du dimanche les occupations professionnelles, être assidus à la messe dominicale, même au prix des grands dérangements, nous efforcer de faire du vendredi un vrai jour de pénitence, jeûnant ou au moins nous privant substantiellement ce jour-là. Nous profiterons des églises ouvertes pour rendre visite au Seigneur présent au Saint Sacrement. Nous voulons nous avancer vers la sainte communion avec plus de préparation et de respect.
Nous demandons à Dieu la grâce de nous ouvrir à la misère des autres, de ne pas avoir peur de partager notre pain, notre logement et aussi la Bonne Nouvelle du salut que le Seigneur a remise entre nos mains.
Nous répudions les compromis dans lesquels nous avons pu vivre, nous acceptons d’un cœur sincère les enseignements de l’Eglise sur la chasteté avant le mariage, la fidélité conjugale, la régulation des naissances, le respect de la vie, l’exigence de justice dans les rapports sociaux et avec les populations déplacées, la modération dans l’usage des ressources naturelles….
Sachant notre faiblesse, nous voulons faire un usage plus large et plus profond du sacrement de réconciliation pour repartir au combat et ne jamais nous résigner au mal.
Nous mettons ces résolutions toutes simples sous la protection de notre Mère, la Bienheureuse Vierge Marie, nous voulons faire d’elle la gardienne de l’espérance neuve qui naît aujourd’hui au creuset de l’épreuve.
Grâce à elle, nous savons que notre Eglise sera belle et lumineuse comme elle et que la France, notre pays, retrouvera quelque chose de sa vocation de fille aînée de cette Eglise. Une pandémie de grâces est possible…
Avec elle nous demandons au Père d’envoyer bien vite son Fils, pour nous ouvrir les portes du Monde nouveau. Que son Règne advienne ! Maranatha, Seigneur Jésus !
Le 17 mai, des marcheurs, comme Péguy, iront à Chartres remettre l’avenir de la France aux pieds de Marie, notre consolation et la patronne de notre pays. Soutenez-les en signant ce manifeste !