En 2023 nous servirons !
La grâce du 1er janvier, c’est de nous faire mesurer le temps qui passe. Nous consommons d’habitude notre vie au jour le jour, il est bon de nous dire une fois par an : « ah ! 2022 se termine, qu’a-t-il changé au monde où je vis ? Qu’a-t-il comporté d’événements majeurs ? Qu’a-t-il apporté à ma recherche de ce qui peut donner un sens à ma vie ? Suis-je plus près du but ? ».
Que nous le voulions ou non, – notre vie aura un terme, notre monde aussi, avec le retour du Christ -, notre responsabilité à nous, c’est de nous situer par rapport à ces deux événements (qui, à l’échelle de notre vie personnelle, n’en formeront probablement qu’un seul) et d’orienter le présent en conséquence. Si « elle passe la figure de ce monde », comme dit saint Paul, si des bouleversements plus ou moins profonds guettent notre économie, notre société et notre Église et même notre planète, c’est le moment de rassembler l’essentiel et de ce que nous avons appris de plus précieux et d’en vivre sans attendre, et sans oublier non plus de le transmettre.
Pour cela, il faudrait faire du Jour de l’An comme une micro-retraite où nous commencerions par un regard rétrospectif sur l’année écoulée, faisant l’aveu de nos fautes et rendant grâces aussi pour tout le bien qui s’y est fait.
Mais ce serait aussi le moment de prendre quelques résolutions salutaires.
Commençons par nous demander la place qu’occupe dans notre vie la prière. Quand on voit tant d’heures passées à nous passionner pour des riens, tant d’attentes vaines d’une petite satisfaction d’amour-propre, tant de regrets pour des occasions manquées, on se dit que notre grand Ami du ciel aurait cent fois mieux à nous donner dans l’intimité avec lui au pied du Saint Sacrement ou dans le secret de notre chambre. On se dit aussi qu’au lieu de traîner des contentieux à n’en plus finir, des petites brouilles domestiques qui alourdissent la vie, si nous avions le courage de laver tout cela à grande eau, par un pardon clairement donné ou demandé, ça irait quand même beaucoup mieux !
J’arrête la liste, mais on peut sans doute trouver bien d’autres choses à portée de main ; l’essentiel est de ne pas stagner, de ne pas s’habituer à la vie telle qu’elle est. Longue ou courte, l’étape qu’il nous reste à franchir sur terre dépend en grande partie de ce que nous ferons demain. Nous terminerions par un acte d’intrépide confiance en Dieu qui ne peut abandonner ceux qui l’aiment et veulent faire sa volonté.
En 2023, nous servirons !