Pourquoi faire oraison ?

Parce que, au milieu de cette vie bruyante et agitée du monde actuel, l’habitude de la prière personnelle, d’un moment d’intimité avec Dieu, comportant un examen sur soi-même et une résolution pratique pour la vie, est indispensable. Elle est le seul remède capable de replacer notre âme dans son axe surnaturel, de la délivrer des fumées de l’illusion et du faux-clinquant de l’amour-propre. Elle est le meilleur des remèdes à l’angoisse qui nous guette au détour des chemins. Les âmes éprises de perfection ne pourront jamais dépasser un certain stade sans l’oraison. Sainte Thérèse d’Avila nous avertit : « Si quelqu’un vous indique une autre voie que l’oraison pour arriver à l’union à Dieu, il vous trompe.. » (Vie par elle-même)

Dom Romain Banquet : « Dieu attend l’oraison comme le rendez-vous le plus intime de notre âme avec lui ; il nous attend dans l’oraison. Il demande de nous l’oraison, il en a besoin. Et nous le tenons en échec lorsque nous ne la lui donnons pas, cette oraison qu’il a le droit de nous demander et que nous avons besoin, nous aussi, de faire avec soin et assiduité… Quand on se prive de l’oraison, du même coup on se prive de la vie intérieure. »

Si donc vous voulez entrer dans l’intimité de Dieu, écouter ce qu’il veut vous dire au fond du cœur et vivre en sa présence au cours de vos journées, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Qu’est-ce donc que l’oraison ?

Disons d’abord qu’elle ne doit pas être confondue avec la méditation, laquelle est une activité de l’esprit préparatoire – mais pas indispensable – de l’oraison. Voici comment Thérèse d’Avila la définit : « L’oraison est un échange d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Dieu dont on sait qu’il nous aime. » Tout est dit dans cette phrase lapidaire. On remarque que tous ceux qui ont voulu traiter de l’oraison sont tributaires de la grande sainte Thérèse. En particulier pour les trois derniers mots, qui sont essentiels.

Le Curé d’Ars : « La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre. »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Pour moi, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »

Et le Père Charles de Foucault, plus laconique que tous : « Prier, c’est penser à Jésus en l’aimant. »

Mais c’est évidemment Notre-Seigneur dans Évangile qui nous donne toute la lumière : « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme la porte sur toi, et prie ton Père dans le secret, et ton Père qui te voit dans le secret t’exaucera. » (Mt 6, 6).

Cinq convictions simples pour comprendre les points d’oraison et en faire usage :

  1. Jésus est là vivant, il cherche notre cœur, il est notre Dieu, mais il est aussi un homme
  2. Les gestes, les paroles, les silences de Jésus sont ceux d’un homme, mais tout chez lui est merveilleux
  3. Rien ne remplace la Sainte Écriture divinement inspirée
  4. Les points de méditation sont au service des amoureux du Cœur de Jésus pour les aider à aller du texte à la contemplation
  5. La plus belle méditation est celle qui nous a menés tout près du Cœur de celui que nous aimons

Action de grâces après la communion

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