La revue Résurrection est une revue de théologie catholique, animée par des laïcs, en étroite collaboration avec des prêtres du diocèse de Paris. Il s’agit de redonner aux laïcs le goût d’une vie chrétienne fervente autour de trois piliers, la théologie, la prière — spécialement l’adoration—, l’apostolat. La vie de tout baptisé porte en elle ces trois germes, qui dans les années de grandes mutations que nous connaissons encore, sont riches de promesse.
La théologie, parce que nul baptisé ne doit être privé d’une formation dans le domaine religieux qui ne soit pas à la hauteur de celle qu’il a reçue pour son activité professionnelle ou sa situation sociale. Cette formation se fait dans le retour aux sources : Bible, Pères de l’Eglise — aussi bien de l’Occident que de l’Orient —, magistère. C’est une fidélité à la tradition qui n’exclut pas le goût de la recherche. La revue n’ignore pas en effet les remises en cause radicales inaugurées dans les années 1960, qui ont laminé des pans entiers de la foi catholique, voire chrétienne : attaque du sacerdoce, de la vie religieuse, de l’autorité du Pape et des évêques, de l’Eucharistie, de la divinité de Jésus, de sa Résurrection. La volonté de répondre à ces attaques, en replongeant aux sources, explique le nom que la revue a choisi. Pour autant, la plus noble des apologétiques doit elle-même se remettre en question dans la quête humble et mendiante du Tout Autre, et les questions nouvelles ou nouvellement formulées doivent recevoir des réponses audacieuses.
La prière, parce qu’il s’agit, en théologie, de se mettre à l’écoute du mystère divin, ce que nul ne peut faire s’il ne se donne pas à cette « passivité active », en se laissant façonner par Dieu lui-même. La revue aime à pratiquer la prière tout particulièrement dans la forme ecclésiale qu’est la récitation de l’office divin (laudes, vêpres et complies).
L’apostolat, parce que nous pensons, que la théologie est la servante de l’Eglise et que ce qui n’est pas livré aux hommes de notre contemplation ou notre méditation est perdu. Le Christ est venu pour sauver tous les hommes, et aucun, quelles que soient sa race, son âge, sa condition, ses opinions philosophiques ou religieuses, ne peut être tenu à l’écart du mystère de l’Incarnation.